Alain Michon

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LONGUEUR D'ONDES

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Longueur d'ondes(Edit)

Une approche multimédia qui met en œuvre l'objet sonore et visuel
Les deux professeurs (art plastique et musique) initiateurs du projet classe option "Art" souhaitent partager leur expérimentation avec un artiste multimédia orienté sur le son, la lumière et la mise scène.

" Longueur d'ondes " répond à cette initiative sur plusieurs angles menés parallèlement :


Développement du programme en 3 phases :(Edit)


Phase 1 Une journée de formation / groupe de 10 à 15 personnes.(Edit)

Avec des professeurs intéressées par le multimédia et la mise en espace des corps en mouvements dans l’espace des œuvres de la fondation.
Une journée pédagogique qui parallèlement à l’éducation du regard invente des situations pour développer l’écoute des sons et la prise de parole.
L’Atelier invite à expérimenter le sonore de 3 œuvres à partir de l’observation des œuvres de la collection permanente.
Par petits groupes, les participants cherchent à mettre en espace une séquence sonore en relation avec l’œuvre choisie, la présenter et la filmer.
La fin de la journée se clôt en une séance critique et collective où nous analyserons les différentes interventions produites. Nous observerons si la mise en espace des corps-acteurs-, a modifié la perception des œuvres et de l’espace.

Phase 2 Programme complet d’initiation.(Edit)

Tous les exercices d’initiation amènent l’élève à expérimenter manipuler et à exercer les objets dans l’espace. On entend par objet une entité physique ou virtuelle sur laquelle on pose une attention particulière : objet plastique ou humain représente ‘’ l’objet phénomène’’ de notre étude.
Chaque exercice ou étude se clôt par une captation sonore ou visuelle qui sert de fond de réserve pour la
phase 3.

DEROULEMENT

  • Séance1 Écoute du silence
    C’est une écoute collective des phénomènes sonores que l’on perçoit dans un lieu pendant une minute de silence. On demande aux élèves de retranscrire les événements sonores qu’ils ont entendus par le moyen du dessin, de l’écrit ou de la notation symbolique. L’inscription de la mémoire sonore devant être placée sur une échelle de temps de façon à pouvoir rejouer ces évènements. On utilise des objets simples trouvés à proximité pour représenter les impacts ou traces sonores que l’on a perçues pendant la période de silence. Ces objets sonores sont joués d’abord individuellement puis collectivement sous une forme plus orchestrée.
  • Séance 1bis L'œuvre son espace , un corps, un vocable.
    Réalisation en une fois d’un plan séquence d’une minute à l’aide d’outils simples comme un téléphone portable, un appareil photo ou une petite caméra intégrée.
    Chaque groupe s’initie à la captation filmée d’un événement (présentation d’un objet dans un lieu, parcourir un espace en lisant un texte, objet éclairé dans un espace, installation de corps).
  • Séance 2 Écoute de proximité :
    Présentation, découverte, construction d’un objet sonore.Manipulation et organisation des trouvailles dans une durée défini par avance ( contrainte).
    Jeu Corps sonores: L’un est assis, ferme les yeux et écoute tandis que son partenaire debout, derrière, lui joue des particules sonores issues d'objets préparés délicatement rapprochée de l’oreille.
    Enregistrement de proximité pour un collectage et retraitement informatique sur le logiciel libre et multi plateforme « AUDACITY ».
  • Séances3 Espace virtuel /espace vivant

Avec Audacity. Organisation temporelle des sons enregistrés (montage cut).

Notion de traitement de base, réverbération, compression et dilatation temporelle et effet doppler, écho et délai.
Spatialisation dans un espace frontale stéréo.
Reprise des mêmes effets mais préparé par un corps en mouvements s'exprimant à voix haute dans l'espace des œuvres, en variant différents paramètres d’exécution : déplacement, proximité éloignement, diction lente, suppression des attaques etc.…
Captation : Prise de son stéréo / scène frontale

  • Séance 4 Présentation des objets dans un espace.
    Présentation oral : Description / source, moyen de construction, particularité, matériau etc.…
    Présentation en mouvement. Déterminer un parcours, une entrée, une action, une sortie.
    Repérage, cadrage, mouvement caméra; Répéter chaque action dans le but d'exercer une prise de vue (repérage des déplacements, des temps de pause, définir une qualité dans le mouvement).
  • Séance 5 Mise en son de plusieurs corps dans le même espace.
    Temporalité des actions en mélangeant tout ou parties des thèmes explorés.
    Réalisation d'une captation sonore et visuelle en plan séquence
  • Séance 6 Réalisation de film des objets mis en scène en un plan séquence
    Cadrage d’un objet fixe dans un espace
    Cadrage d’un objet fixe mis en ondes (son traité informatiquement)
    Cadrage d’un objet mis en mouvement par un acteur dans un parcours

Phase 3 – Mise en espace, mis en ondes et mise en lumière, performance, installations plastiques.(Edit)

Après la phase d’initiation, nous serons à l’écoute de propositions plus autonomes. Nous proposerons des projets menés en groupes du solo ou quintet dont on pourrait dégager différents postes modélisés sur une équipe de création de spectacle ou de cinéma : poste de metteur en scène, d’opérateur lumière, d’opérateur son, décorateur, scripte, dramaturge, acteur, scénariste, “œil extérieur “, chef d’orchestre, bruiteur etc.

Les objectifs de présentation seront en rapport directe avec les axes que nous avons proposé dans les phases précédentes et mis en exergue dans la réalisation et la présentation d’un compte rendue qui pourra prendre plusieurs formes et support selon les projets et le degré de motivation des élèves : création d’un évènement semi-public ou compilation de séquences filmées sur support DVD ou livre audio, ou bien installation sonore visuelle plastique ou encore une performance.

Au travers des différents projets, nous développerons ce qui a été initié dans la phase 2 :

  • Le rapport à l’image :

Procédé du plan séquence.Le plan séquence implique un choix tant esthétique que technique ; il incite l'élève à bien préparer son projet en amont de la captation, les élèves apprennent à répéter autant de fois que nécessaire une suite d’évènements dans l'espace et dans le temps pour réussir à finaliser le projet en une seule prise. Il permet également de constituer des groupes d'élèves qui vont se charger des prises de vue et des prises de son. Cela implique qu'ils réfléchissent avec les acteurs du pourquoi et du comment de tel ou tel choix (angle de vue, gros plan, déplacements de la caméra ou des acteurs etc...) Nous établirons des contraintes de durée de mouvements de caméra, de déplacements des corps et d’objets dans l'espace afin que les choix opérés puissent êtres plus lisibles lors des séances d'écoute critique.

  • Le rapport à langue parlée :

Le rythme, les sonorités et l’intonation, le silence entre les mots, l’expression du style en fonction de sa propre histoire patrimoniale, de sa culture.
Mise en espace de lecture à haute voix : attitude, adressage (vers qui j’adresse mon message, importance du regard le rapport au sol (texte parlé chanté, déclamé en rapport de proximité ou non avec le micro : amplifié ou acoustique).

  • Le rapport dynamique de la lumière : Objet dévoilé, déformé, transformé : illusion du réel.

Comme nous l’avions proposé avec le son, mener parallèlement les deux approches

L’organisation d’un objet dans l’espace vivant ; mise place du personnage dans un univers préparé)
« Réorganiser le même objet ou personnage dans un espace virtuel à l’aide de traitements informatiques (utilisation d’un logiciel de base comme i-photo (couleurs, surexposition, saturation).
Introduction d’un système d’écriture pour organiser les effets d’éclairage dans le temps d’une présentation.
Utilisation d’outils d’éclairage simples et facilement accessibles (torche, écran de portable, bougie, bâton fluorescent, diodes)

  • Le rapport du mouvement dans l’espace.

Nous ne parlons pas de chorégraphies mais bien de mise en espace de gestes utiles : éclairer avec une torche, suivre un mouvement avec une caméra en gardant l’acteur dans le cadre, faire un zoom au moyen du seul déplacement de l’opérateur, se rapprocher vivement du micro et stopper net sa progression etc…
On peut comprendre qu’un tel répertoire d’actions implique une approche qualitative du corps en mouvement. Une sorte de danse sans la nommer.

  • Le rapport de proximité avec le microphone. L’instrument de captation sonore n’est pas neutre, là aussi on peut initier un système d’écriture avec des objets simples tel que la création de séquences sonores sur un portable et mise en mouvement du son dans l’espace par le simple déplacement du corps sonore (exemple : traverser la scène avec portable émettant une sonnerie) Là encore une maîtrise de son mouvement peut générer une idée d’organisation dans l’espace.
  • Le rapport à l’Art Concret et aux Ateliers Pédagogiques de Mouans-Sartoux.

Le travail en partenariat avec L’A.E.C nous permet de garder en permanence une méthode de recherche et d’approche des éléments vivants mis à notre disposition : Apprendre à regarder apprendre à écouter apprendre à composer. Peut-être apprendre nous aussi à les regarder ; ces élèves sur leurs divers lieux d’apprentissage.

Alain Michon le 1/07/11

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