Alain Michon

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C.V alain michon

Alain Michon(Edit)

Artiste sonore.
Vit et travaille à Toulon (Var)


Les rencontres artistiques les plus déterminantes de mon parcours.

Mon expérience de danseur chorégraphe au sein de la compagnie française d'Alwin Nikolais, les nombreux spectacles et tournées internationales avec le groupe de danse "Lolita", les créations sonores pour la danse, le théâtre, les neuf années d'enseignement au sein de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (ensb-a) et maintenant une approche vivante des phénomènes sonores liés à l'acoustique des lieux rendent compte de la pluridisciplinarité de mes activités artistiques. En regard de cette diversité, je comprends les raisons qui me poussent encore aujourd’hui à m’écarter des définitions rationnelles et catégorielles des arts et plus spécifiquement des arts du spectacle. C’est au travers de l’enseignement du son à “l’ensb-a“ que les différentes questions autour de la notion de plasticité m’ont permis de tisser les liens entre toutes ces activités.

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De 81 à 90 Avec le groupe Lolita Danse, collectif créé avec Marcia Barcellos (Cgnie Castafiore), Dominique Rebaud (Cgnie Camargo) et Santiago Sempere ( les petits endroits du corps), nous avons poussé l'expérience des formes chorégraphiques jusqu'à l'extrême limite de la danse, laissant une ouverture à d'autres espaces poétiques et scéniques (scénographie, mise en lumière, chanson, installations sonores,événements avec et dans le public, etc...). Par ces expériences diverses, nous avons acquis une certaine maîtrise des espaces scénographiques et la faculté de s'accommoder de lieux non conventionnels, ce qui nous a permis dans les années 83-87, de signer des événementiels importants avec de grands groupes publicitaires (Kodak, RSCG, Publicis, Reader’s Digest). De cette période, je retiens notre habileté à passer d'un univers d'expression à un autre. La charte que nous avions établi reposait sur un mode de fonctionnement collectif. L'artistique, la technique,l'administratif, et la communication, étaient des postes interchangeables qui nous permettaient de vivre pleinement les concepts énoncés par Alwin Nikolaïs et notamment le concept de décentralisation du corps, où chaque partie du corps a la même importance et peut devenir moteur et acteur principal d'une action à un moment donné. Aucune partie ne domine sur une autre dans la pensée et dans le corps, ni le haut sur le bas, ni l'avant sur l'arrière. Cette co-présence démocratique des parties permet ainsi de comprendre la participation du corps des autres danseurs à la formation d'un espace commun entrain de se faire. Le concept d'espace (intérieur, périphérique, et extérieur), le contexte spatial, le lien étroit entre le danseur-artiste et son espace de jeu, les éléments architecturaux et le public sont alors activement sollicités; ils font parties d'un tout vivant. Ce cadre de références commun a fondé la base d'une collaboration collective et active du groupe LOLITA Danse.

1985 Un accident, pendant une tournée au Brésil, m'immobilise pendant plusieurs mois. L'impossibilité de continuer la danse me conduit à pratiquer l’enregistrement du son. Avec ce nouveau médium, je tente de transposer l’écriture chorégraphique à une organisation plastique des objets sonores ; les vagues, le vent, les mouvements de la nature ont été les premières transpositions avérées entre l’organisation du son et le mouvement chorégraphié. Le collectage des éléments sonores associé à des films de corps en mouvements constitue le fondement de mes premières productions personnelles.

Je crée successivement deux spectacles multimédias : Psychédélie au Grand Huit à Rennes et Contes filmés...à suivre au théâtre de la Bastille à Paris. Ces deux spectacles ont comme points communs, l’utilisation d’une lumière non conventionnelle (quatre films en 16 mm projetés pour éclairer la pièce des contes filmés et la lumière noire pour conditionner la mise en scène de Psychadélie). Ces deux spectacles utilisent des protocoles d'actions prévues à l'avance; ils ont en communs des durées très courtes (4x4 minutes et sept minutes) et les chorégraphies sont composées de personnages hétérogènes (danseurs et non danseurs) qui ne se rencontrent que le jour de la représentation.

Pour Psychadélie, la mise en scène chorégraphique de chaque groupe est conçue séparément en amont, les déplacements sont inscrits sur un calque, avec pour chacun d'eux une couleur qui les identifie. Le jour de la représentation, la superposition des calques représente la partition de l’ensemble des 32 participants.

Pour les Contes filmés...à suivre la mise en scène est contrainte à des déplacements sur une diagonale qui elle même est divisée en quatre. Le spectacle se déroule en quatre jours, chaque jour, la durée augment de quatre minutes ainsi que le nombre de participants empruntant la diagonale : (1er jour 1 personnage, 2ème jour 4+1 personnages , 3ème jour 8+4, 4ème jour 16+8; au bout du 4ème jour, à la 16ème minute, les personnages sont accumulés au bout de la diagonale.
C’est au cours du mixage de la musique avec Thierry Azam que je rencontre Daniel Deshays dans son studio de son à Marly le Roi.

De 85 à 96 Créations sonores pour le théâtre avec Daniel Deshays. Avec lui la découverte du monde du sonore est fondamentale et va infléchir mon travail artistique, il me donne des outils objectifs d'analyse, des références techniques pour la prise de son et des principes de diffusion dans l'espace scénique. Ensemble nous allons créer des pièces pour le théâtre dans des lieux prestigieux avec des metteurs en scène sensibilisés à notre écriture sonore. L'été 1994, nous réalisons la bande son de deux pièces mis en scène au Festival d'Avignon par Alain Françon : Pièces de guerre d'Edouard Bond au Lycée St Joseph et Edouard II de Christopher Marlowe à la cour d'honneur du Palais des Papes). En 1995 on créer la bande-son du Journal de V.Nijinsky mis en scène par Isabelle Nanty et Djamila Salah et interprété par Redjep Mitrovsita. la pièce est créé au Verger Urbain V et rejouée l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille...). voi article de l'humanité

1991 Création de “L’Arbre“ à la Ménagerie de verre.

Ce spectacle articule son propos sur le théme de l’arbre. Un tissage de sonorités, de fulgurances poétiques, de séquences de gestes et de lumière ; un spectacle atemporel qui se déroule dans le continuum d’une bande-son élaborée avec seulement 12 échantillons prélevés de sons de bois. La création lumière est conçue dès le départ du projet, elle redéfini le lieu de la ménagerie de Verre et articule le développement de la parole ainsi que le mouvement des corps dans l'espace. La danse simplifiée à l’extrême est constituée d’attitudes, de mouvements et de gestes élémentaires mis en boucles. Dans ce contexte naturaliste abstrait, le corps mis en jeu n’est pas performant, il incarne un état spatio-temporel en suspension et laisse le spectateur libre de rêver ses propres situations. “L’Arbre“ est une œuvre plastique dont les éléments scéniques ( lumière sons corps en mouvements) assemblés en modules indépendants prennent leur place dans l’organisation temporelle de la pièce comme un promeneur construit sa rêverie: en déambulant.

1996 Fondation Cartier/Soirées Nomades “La prose du transsibérien ou la petite Jehanne de France“de Blaise Cendrars. Le texte de Blaise Cendrars est enregistré au Studio Marly le Roi de Daniel Deshays, il est découpé, écartelé, retraité et recomposé presque mot à mot. Le déroulement de la narration est sous-tendu par un univers sonore électroacoustique constitué de sons et de musiques échantillonnés datant du début du siècle : Honegger, Milhaud, Beethoven, Stravinsky, H. Wolf, machines à vapeur, bruit de train, de gare d'époque. Pour la diffusion sonore proposée au rez de chaussée de la Fondation Cartier, la voix du narrateur, les sons, les séquences musicales enregistrés séparément sont projetés en multi-points, afin que l’auditeur puisse choisir son lieu d’écoute et parfois se faire submerger par des événements acoustiques larges, inattendus et contrastés. Le narrateur lit le poème comme il parle ... de sa vie. « … En ce temps-là, j'étais en mon adolescence : J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance… » Extrait de B.Cendrars.

extrait lu par Max Michon- enregistré et mixé au Studio marly le roi
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1996 Pour la pièce '' Lutte et au delà Prix de la musique électroacoustique de caractère, 23e Concours international de musique électroacoustique de Bourges 1996, Prix Quadrivium 1996. Une composition originale que le jury apprécie par l’originalité de sa distribution énergétique. Traitée comme une chorégraphie, cette composition électroacoustique a la capacité à se faire entendre corporellement. Cette pièce, comme mes autres travaux, a été conçu en collectant des matériaux sonores concrets enregistrés par mes soins.distinction à Bourges de même en 2015 Prix, Ars Electronica Forum Wallis 2015, Loèche (Suisse)
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De 94 à 2003 Daniel Deshays me sollicite pour l'assister dans la création d’un ==Atelier Son à l'ensb-a de Paris== et me charge d'initier les étudiants aux outils informatiques dédiés au sonore. Prise de son, écoute, montage, traitement analogique et informatique, mélange et diffusion sont les thèmes que nous abordons dans les cours. Nous appréhendons ces cours autant d’un point de vue pratique que théorique dans le but de faire émerger l’élaboration d’une écriture adaptée au domaine des arts plastiques.

De 94 à 2000 Dans les cours techniques de l’ensb-a. J'ai la charge d’instruire l’étudiant sur l’ensemble de la chaîne de la production sonore ; du microphone au haut-parleur, de la composition électroacoustique à la conception de processus interactifs aléatoires.
Pour la présentation de travaux d’étudiants, nous mettons en place une série d’Ecoutes Critiques ouvertes aux autres professeurs multimédias. Ces rencontres nous permettent d’élaborer, en commun, des suivis de projets pour le passage des diplômes. Nous collaborons avec l’Atelier d’Anne Rochette, de Vincent Barré, de Michel Salsmann, de Barbara Leisgen, de Jacky Chriqui, de J.L Vilmouth et de Luc Boltanski.

Participation au premier label de Pierre Beloin Optical Sound...Music for dreammachine
Hommage à Brion Gysin et Ian Sommerville. Complexe, détendu, psychédélique, provocant.
http://www.optical-sound.com
http://www.ototoimusic.com/

1998 Je réalise avec Makoto Yoshihara (étudiant moniteur responsable de la programmation de systèmes interactifs) un évènement sonore pour Daria Faïn, chorégraphe Franco-Américaine invitée au CID. Nous proposons un dispositif sonore interactif au Palais des études. Un système de diffusion multi Ht-parleurs pré programmé pour déplacer le son autour du public, tandis que la danseuse au centre du cercle active par ses gestes des séquences sonores pré enregistrées. La vitesse de rotation, la spatialisation du son, la variation des intensités sont pilotés en temps réel par différents capteurs provenant du public.

De 00 à 2003 J’ouvre un Atelier pour les élèves de 1ère année intitulé :“Théâtre d’actions visuelles et sonores “.

C’est un programme d’expérimentations partagées, où le corps et la voix sont mis en jeu dans l’espace vivant. « Faire du son et le prendre… », les élèves sont amenés à produire du son soit à l’aide de la voix ou bien manuellement, en faisant “sonner“ des objets trouvés à proximité. Les élèves travaillent en groupe et réalisent de courts scénarios sonores qu’ils mettent en scène. Ces scénarios sont alors enregistrés puis analysés collectivement afin de rendre lisible les fondamentaux énoncés au départ ; La perception du temps, de l’espace, les notions de durée, de dynamique, d’attaque, de relâchement, le rôle du silence dans l’organisation des éléments sonores sont les vecteurs principaux qui conditionnent cette proposition pédagogique.

L’année suivante, je souhaite étendre le terrain de l’expérimentation pédagogique à tous les espaces acoustiques disponibles sur le site de l’école. Ainsi tout en gardant comme objets d’étude le corps et la voix, je mets l’accent sur la perception des lieux en commençant par l’écoute du silence. L’écoute du silence nous conduit à la notion d’écoute réduite et par voie de conséquence à celle “ du bruit de fond“.L’écoute de la résonance est l’occasion de se laisser glisser dans le bruit dans laquelle cette résonance va s’exténuer tout en l’amenant à la surface de l’écoute : une résonance est un toboggan pour l’attention; en la suivant l’attention prend un élan propre à lui faire embrasser ce que sans cet élan, elle néglige… Extrait du cours d’Eve Couturier. Le bruit de l’espace vivant, c’est “le tronc commun“ de chaque groupe. Après évaluation et description des micro-événements sonores procédant du bruit de fond, les élèves dessinent de mémoire, ce qui subsiste : un ensemble de sensations sonores émergées du soi-disant silence. La description des sonorités émergentes du silence suivie d’une présentation graphique constituent les prémisses d’un système d’écriture. Les partitions qui en découlent sont jouées d’abord individuellement, puis par tout le groupe et parfois exécutées sous la direction d’un chef d’orchestre. Chaque groupe participe à la réalisation d’un enregistrement de haute qualité rendant possible l’analyse objective des phénomènes acoustiques de ces lieux.
Voir le descriptif des exercices- ensba-1er année


Notes 183 de M.Duchamp' Pour clore le cours de Didier Semin sur Marcel Duchamp, je propose une interprétation concertante de la“ note 183 “ avec les élèves de mon atelier 1ère année et le groupe de musique “Ryoan-ji“ constitué d’instrumentistes. J’organise les interventions sonores des élèves en prenant comme référence la “ Section d’Or “ Que deux termes forment seuls une belle composition, cela n'est pas possible sans un troisième“ Platon –La Timée- Chaque étudiant possède une partition sur laquelle sont inscrites des actions à réaliser. Le départ de chaque action sonore est déterminé par la succession des chiffres de la section d’or et commence à la minute (1) et se déroule comme suit >> 1-1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34...jusqu'à la 55ème minutes ; De sorte que les événements sonores très riches au début vont en se raréfiant, laisser place au silence : c’est le temps de réflexion de la note de Duchamp : …à la façon des lampes électriques…lumineuses qui s’allument successivement/ une ligne de sons identiques peuvent tourner autour de l’écouteur en arabesque (à droite /gauche /dessus /dessous)extraits de la Note 183 de M.Duchamp...

2004 Lorgues. Je me réserve du temps pour observer. Le vent retient mon attention ; pour le capter, je conçois des systèmes de filtrage qui préservent au mieux le mouvement de l'air et les variations de sonorités d’un feuillage à l’autre. Je souhaite reproduire ces mouvements à l’intérieur des lieux d’exposition : faire entendre la densité de l’air, créer une tension entre les œuvres dans un espace occupé par des créations plastiques. Ces enregistrements feront l’objet de collaboration avec trois plasticiens.

- “D’évidence“ de Daniel Van de Velde sculpteur : où je réalise une pièce sonore de 45mn.
L’œuvre est présentée au festival Ohneszhene aux Voûtes à Paris en septembre 04, et installée au CAC Passages de Troyes du 15 juin au 12 août 2005.
Pour l’exposition I-SAS, je mets en présence le sonore et la peinture. Il s’agit de donner à voir librement sans imposer de sens de lecture tout en gardant un état de tension et de relâchement nécessaire à la lecture de l’ensemble mis en vibration.

“I-SAS“ installation sonore à la maison des Arts de Carcès pour les peintres Curt Asker et Catharine Cary.

Bab-ili Nous créons avec Thierry Azam le label de musique improvisée “Bab-ili“.
Le mouvement de la musique improvisée est proche de celui de la performance des années 60 où plasticiens et artistes du spectacle vivant se rencontrent pour explorer librement et sans contraintes des langages innovants et éphémères. Pour répondre à cette ambition, je propose d’enregistrer avec un minimum de contraintes techniques, et une distance optimum entre la source et le système de microphones, afin de révéler l’aire du jeu où se joue la rencontre. Les acteurs sonores trouvent là un espace de liberté supplémentaire : ils réalisent eux-mêmes un mixage “ live“ en variant l'intensité et la distance qui les sépare du système de captation. Il n’y a ni traitement ni arrangement en post-production, le résultat est brut et laisse apparaître l’identité acoustique du lieu, on peut parler de mise en scène de la prise de son.

bab-ili lef 01, Eugène Chadbourne
bab-ili lef 02, Doneda, Une chance pour l'ombre
Bab-ili lef 03, C.Jauniaux et Hiromichi SAKAMOTO


2005 Une année passée à travailler à l’extérieur et hors des studios d’enregistrement m’incite à revoir mon approche de la composition, je ne souhaite plus mixer mes pièces dans un espace clos et insonorisé. Je choisis la porosité, l'immixtion de l’extérieur, l’altérité. Je préfère laisser mes pièces en état de latence et accepte l’intrusion d’éléments extérieurs qui viennent interagir avec ce qui est préalablement construit. Mes pièces sont faites de creux, de silences pour laisser la place aux insertions d’images, aux corps en mouvements, aux mots chantés ou parlés. Des silences gris, des silences blancs de différentes durées ponctuent les séquences sonores. Cet assemblage aux repères indistincts éveille l’écoute, quand l’irruption d’un objet sonore (un avion, un cri, une porte qui claque, une voix) crée le doute ; L’intrusion vient-elle du fait de l’auteur ou est-elle impromptue ?… Ce son, l’auditeur le re-connaît. Ce moment infra mince, comme le vol d’un papillon, suspend l’auditeur à son écoute ; Alors, on peut parler d’une approche plastique de l’écoute.

Je propose ce concept à la chorégraphe Geneviève.Pernin, pour une installation sonore et chorégraphique “Demain J’ose la pose“ à l’Ecole des Beaux-Arts de Besançon / Novembre 2005.

2006 “Répétition“ Sous la direction chorégraphique de P.Priasso (compagnie “Beau Geste- Dominique Boivin “), je réalise une création sonore, où le texte enregistré est le fil conducteur de l’argument chorégraphique. Je mets en place une série de microphones qui me permet de capter les voix et les déplacements des corps dans la totalité de l’espace sans que leurs manipulations viennent perturber la répétition. J’obtiens une série de plans séquences (du plan proche au plan le plus éloigné) que je recompose pour les danseurs jouant en “play-back“ leur propre voix. L’enjeu étant ici de rejouer l’espace de la répétition dans l’espace de représentation.

« …Enregistrer, ce n’est pas que déposer l’objet sonore sur un support, mais c’est déjà présupposer une réécoute, c’est projeter sa mutation dans le lieu de diffusion… L’objet sonore configure l’écoute dans la mesure où il est construit par et pour cette écoute…»


Musique en ligne avec nocinéma Initié par Jérôme Joy, ce projet met en ligne un collectif d’artistes sonores dont les séquences indépendantes sont mixées en directes sur le web. L’interface est une sorte de table de mixage en ligne (4 pistes), chaque piste venant ponctionner dans banques de sons déposés par les compositeurs.
http://nocinema.org

Lieu d'écoute Nomade Création en Octobre 2006 au Festival des musiques insolentes (FMI) à Lorgues en Octobre 2006.
http://www.mdlc-lef.com/bab-ili/accueil_label.html
Reprise en Octobre 2007 au Forum Walis en suisse

http://www.forumwallis.ch

Notre culture occidentale nous conduit souvent à ne pas écouter les sons pour eux-mêmes, mais à reconnaître les codes qu'ils transmettent : codes de hauteur, de tonalité, de jeu, de rythme, de composition… Ici pas de code, mais une mémoire collective, des sons déjà vécus qui se frottent à une “suite “ des objets sonores montés et organisés.

Un camion, garé à côté du théâtre est ouvert aux festivaliers pour un temps d’écoute limité à 15 minutes; l’auditeur choisit sur une liste une suite de séquences sonores et l’écoute à l’intérieur de l’habitacle ; Des sons concrets projetés à l’état brut, des prélèvements sonores de la vie de tous les jours, des extraits de jeux instrumentaux, des voix chantées et parlées ; autant de matériaux entrecoupés de silences : les silences de durée et de textures différentes séparent les sons tout en les liant entre eux.
Des silences issus de paysages sonores dont on aurait gommé, filtré le brillant (silence gris), peuvent aussi prendre l’apparence de silence noir (no data = pas d’information) plongeant l’auditeur dans un vide abyssal. Quel serait alors un silence blanc ?..Un silence éblouissant ouvrant la porte à la perception de l’extérieur ?.. L’ensemble de ces usages du silence se résume à suspendre le temps, à préparer l’écoutant au phénomène du son à venir.
Un laboratoire d'écoute.

http://audiolib5.free.fr/wikimi/index.php?page=Lieu%20d%27ecoute%20nomade



l'acoustique des lieux, un article de J.Jacques Palix sur Beyond de coda,

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