un_silence
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Un viel homme taille une vigne, il est midi dans les corbières, au mois de Septembre
Eveil de l'écoute : Une approche du sonore simplifiée : faire une pause et écouter.(Edit)
Ecouter le silence faite l'expérience de vous pencher, de regarder longtemps 1cm2 de terre. Cette focalisation permet à l'observateur de se rendre compte de la richesse infinie des micros événements qui se déroulent dans cet espace-temps restreint. C'est en explorant le silence que je me propose de sensibiliser à un autre type d'écoute, à un autre regard.
Ecrire le silence(Edit)
C'est la description des sonorités émergentes du silence suivie d’une représentation graphique qui constitue pour moi les prémisses d’un système d’écriture sonore; les partitions qui en découlent sont jouées d’abord individuellement, puis par tout le groupe et parfois exécutées sous la direction d’un chef d'orchestre.
- Déroulement:
- Ecouter en silence: le lieu, ses parois, sa porosité, les différents niveaux de bruits de fond, les plans du plus proche au plus lointain.
- Sur une ligne continue représenter les différents évènements sonores entendus dans le silence.
- Á l'aide de tout objet sonnant trouvé à proximité, interpréter les différents bruits qui on été inscrit ou dessiné sur la feuille.
- Tenir compte: du niveau sonore, du déroulement temporel des évènements, de la durée de l'évènement, comment et quand il rejoint le bruit de fond.
- Orchestrer, faire jouer un ensemble, c'est organiser un dessin en superposant plusieurs lignes de temps de sorte que plusieurs acteurs sonores jouent ensemble les diffférentes sonorités.
- Enregistrer l'orchestre, en tenant compte des paramètres acoustiques du lieu, du niveau et de la localisation des sources sonores.
- Passer à l'écoute de la séquence enregistrée avec une attention particulière au placement des Ht-parleurs et du groupe d'auditeurs dans la pièce.
Composer en creux (Edit)
Dans la plus-part de mes compositions, des silences de durée et de texture différente séparent les sons tout en les liant entre eux, ils sont traités à l’égal du son, les silences structurent l’ensemble de mes pièces.
Ces silences peuvent être issu de paysages sonores dont on aurait gommé, filtré le brillant (silence gris), ils sont aussi silences noirs (no data = pas d’information numérique) plongeant l’auditeur dans un vide abyssal. Quel serait alors un silence blanc ?... Un silence éblouissant qui aurait la particularité d’aiguiser l’écoute de l’auditeur et de percevoir des sons au-delà des parois du lieu d’écoute.
Une telle organisation provoque chez l’écoutant une attitude perplexe, les bruits du dehors en intrus viennent frapper à la porte de son espace intime d’écoute (un bruit de pas, un avion, une voix...). L’auditeur devient alors actif : ...ce que j'entends à ce moment précis vient-il de la bande ou du dehors ?.. Le désir de discerner ce qui est inscrit sur un support et ce qui se passe réellement au dehors apporte une qualité d’écoute supplémentaire chez l’auditeur ; Son attention est aiguisée, il cherche à en savoir un peu plus et se met à écouter réellement.
L’ensemble des usages de ces silences se résume à suspendre le temps et à initier l’écoutant au phénomène sonore de notre environnement.
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