Alain Michon

Compte rendu lundi 27 janvier(Edit)

compte rendu mardi 28 Janvier(Edit)

Cpte-rendu du Mercredi 29 Janvier(Edit)

9h - 11h30

Travail en 4 groupes sur la fugue mimique de Maurice Lemaître
gr Bea Tozzi et alain ,la fugue en entier
gr Béatrice Faye : travail sur la fugue chorégraphie 3 hommes et 9 femmes
gr laurent : mouvement d'ensemble également

Compte rendu du jeudi 30 janvier.(Edit)

9h30→ 10h
Retour sur la méthode d'approche par la mise en scène du corps, de l'écrit, du dessin autour des œuvres de la collection Lignes de Force de l'E.A.C.

Le tableau de Michel Seuphor par ses divers éléments qui le composent illustre notre démarche.
nous opérons tout d'abord une dé construction de ce qui le constitue : les lignes horizontales, les mots les formes graphiques les lettres et demandons à chaque groupe de réaliser une séquence.

* Les lignes sont pour nous des harmoniques sonores, des sons étirées dans le temps et font l'objet d'une écriture musicale orchestrée par le professeur de musique Mr laurent Provost assisté de Léo élève de 3 è.

* Les traits obliques, des sons plus percussifs, plosives, consonnes sont aussi insérée dans la composition harmonique.

* les coquilles ( formes en o coupées sont plutôt portée phoniquement parle corps en mouvement.

* la pulsation provient aussi des corps en mouvement, chaque élève choisit une pulsation au plus proche du temps de la seconde, garde la pulsation durant la durée de la pièce ( environ 3 minutes) et sont chargés de dire les phrases écrites sur le tableau : As-tu la clef?.. la vie, LA MORT, UN CIEL SANS SERRURES.

* nous parlons également des creux arrête de la lignes, espace blanc, nous jouons aussi le silence dans le continuum harmonique, ses instants font apparaître les micro mouvements des élèves aux temps pulsés.

10-11h
Division de la classe en 4 groupes:

• Lignes harmoniques et consonnes obliques / Laurent Provost / 2 chefs orchestre / 12 interprètes
• Lettres qui tombent / Béatrice Faye / 1 chef orchestre / 5 interprètes
• La vie—-la mort—- ciel sans terre—- as-tu la clef?.. Béatrice Tozzi 1 chef d'orchetre/ 4 interprètes, 4 évènements sonores.
• le temps pulsé avec moi et 4 interprètes: les élèves choisissent une rythmique interne et non sonore et dans le même temps compte pour indiquer pour ceux qui sont chefs d'orchestre le moment démettre les sons

11h15

• Assemblage des éléments: re-construction des : Lignes harmoniques , Lettres qui tombent La vie la mort... et le temps pulsé

Compte rendu du Vendredi 31 Janvier.(Edit)

9H30- 10 h Présentation du montage chronologique de l'évènement;

• Projection du document PDF; voir tableau des actions performance

10H-11h

• 3 groupes de travail:
• Finalisation Mésostics avec B. Faye ( prof de lettres)
• Finalisation harmoniques avec P. Provost ( prof de musique).
• Finalisation du groupe ''pulsation et groupe phrases.`

11h-12h40

répétition sans le final.
Ecouter
12h40 Pause
13h30 reprise

Couturière de la performance spectacle
(On appelle la couturière l’avant-dernière répétition d’une pièce de théâtre, celle précédant la générale. Le nom vient du fait qu’elle permettait aux couturières de faire les dernières retouches aux costumes.

15h Nous décidons de rajouter : La fugue mimique pour clôturer l'évènement.

16h / 9 mn de performance.
16 h30 discussion avec le public

Compte rendu de l'Atelier L'espace des mots ; espace à lire, espace à prendre....(Edit)

Du 27 janvier au 31 Janvier 2014 à l'E.A.C de MouansSartoux avec les élèves de 3ème du Collège La Chênaie.

Pour notre projet : L'espace des mots ; espace à lire, espace à prendre... j'ai proposé de travailler conjointement l'écriture et sa mise en espace en relation avec les œuvres de l'exposition Lignes de force; ce qui m'a entraîné à mener de front plusieurs médiums et donc plusieurs niveaux de compétences.

Pour ce faire, j'ai dû fragmenter les groupes en donnant à chaque fois une direction de recherche que les différentes pratiques représentées par les professeurs et Brigitte Segatori pouvaient m'apporter.

Ce partage de compétences, tant sur le plan intellectuel que sur le plan pratique, était souhaité de part et d'autres et assumé lors de la journée préparatoire de formation que j'ai mené en amont de notre projet dans le cadre des Ateliers pédagogiques en Décembre dernier.

Chaque jour de la semaine, différents exercices étaient proposés : les uns concernaient l'ensemble de la classe, les autres un quart de classe où les professeurs (Français, Arts Plastiques, Musique et Médiation artistique) avaient à réaliser des thématiques liés aux œuvres et aux pratiques d'écriture et puis un autre temps où toute la classe était rassemblée de nouveau pour une écoute et un regard critique de ce qui avait été produit.

Ce rythme en alternance a été maintenu jusqu'au matin du cinquième jour.

Les trois heures en amont de la représentation ont été dédiées à la mise en scène des différents modules chorégraphiques, textuels, graphiques et musicaux.

Une pièce de 9mn 30 minutes a été présentée dans la salle de conférence de la Donation Albers-Honegger devant un public composé de professeurs du collège La Chênaie et autres, de parents, de personnalités et partenaires du projet.

Cette vision multipolaire et partagée d'un art vivant en train de se construire, oblige à la fois à tenir le cap d'une direction générale et à la fois de respecter les directions de chacun.

Cette contradiction apparente est en fait un potentiel créatif et autonome que j'utilise pour que les professeurs aient la place de s'investir. Ils le font avec bonheur et parfois avec amertume quant au moment ultime du choix, c'est le metteur en scène, le capitaine du bateau qui décide; ce dernier doit en retour faire arriver l'ensemble à bon port.

Je crois pouvoir dire que sur ce plan, nous avons réussi à relier l'ensemble du groupe, tant au niveau des professeurs qu'au niveau des élèves.

J'y mettrais cependant un bémol; plusieurs éléments de la classe (3 ou 4), du meilleur au pire, se sont décentrés du travail, ils ont pris le parti d'en rire et de se moquer, voire même de provoquer, jusqu'à vouloir, inconsciemment sans doute, mettre à mal le projet.

Je considère comme un semi échec de ne pas avoir su, ou avoir eu le temps de leur trouver une place dans le projet. La rébellion dans les arts est riche et source de créativité, ce devrait toujours être possible de trouver une place pour ces élèves qui ne comprennent pas dans l'instant et qui sont peut-être à mille lieues de ce qu'un travail comme celui-ci pourrait leur apporter.

Il y a eu aussi, au fur et à mesure, des jours de merveilleuses découvertes pour certains élèves qui, petit à petit se sont révélés riches en qualité.

L'approche, la médiation du public scolaire vers les œuvres de l'Espace de l'Art Concret par une immersion physique et des jeux dans l'espace des œuvres me semble fondamental pour exercer les élèves comme leurs professeurs et moi même en tant qu'artiste à prendre possession des règles.

Règles que l'on peut à loisir, déconstruire et reconstruire pour former chaque individu à l'autonomie de penser, à reconstruire sur les traces des œuvres et de leurs auteurs, un petit bout de soi.

Je pense que cette classe a le potentiel pour affirmer et mûrir le travail déjà entrepris.

Je remercie particulièrement l'équipe des Ateliers pédagogiques dirigés par Brigitte Segatori, et la Directrice de l'Espace de l'Art Concret et Claire Spada co-commissaires del'exposition LIGNES de FORCE et qui, par leur présence sont  venues conforter nos intuitions.

Les professeurs, par leur engagement sans modération ont  fait le lien avec leur enseignement respectif pour poursuivre le travail transversal sur l'année scolaire et à partir de la démarche d'un artiste dans l'espace des œuvres de l'exposition LIGNES de FORCE avec leur  classe à l'Espace de l'Art Concret, intégrer ce travail dans le programme du brevet des collèges pour leur collège de La Chênaie.
Je remercie également Direction du collège Me Corinne Miailhe (Ppale)et Mr Lionel Carara (Adj), qui nous ont permis de disposer de ce temps avec les élèves et les 3 professeurs (Lettres, Arts plastiques et Education musicale) pour mener à bien le projet et bien surtout, les élèves de 3ème qui ont se sont beaucoup investis dans le projet 'L'espace des mots ; espace à lire, espace à prendre....''

Alain Michon le 5 janvier 2014