performance Boucan 12-11-13
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retour Atelier_boucan
suite Enregistrement des groupes
suite les rails et le coin Alsacien
suite Ebb and flow et Dictée
suite partition-exécutée_marina_julia-crissement
suite partition-exécutée_pieton_musique de tiroirs_ tension
suite Aurore Balza et Lucas Bernardeschi
suite Collectif-brouhaha
suite Collectif-le mur que je ne me suis pas fabriqué
suite préparation expo étudiant 2è année Pressing 2014
suite installation Pressing-Ebb and Flow
suite performance Pressing 15 Avril 18h30
Nous avons appelé notre musique « concrète » parce qu'elle est constituée à partir d'éléments préexistants, empruntés à n'importe quel matériau sonore, qu'il soit bruit ou son musical, puis composée expérimentalement par une construction directe, aboutissant à réaliser une volonté de composition sans le secours, devenu impossible, d'une notation musicale ordinaire » Pierre Schaeffer
Vendredi 8 Novembre(Edit)
Patrick Sirot a écrit au tableau noir M.I.S.L.E.B.O.U.C.A.N où chaque lettre correspond à un groupe.
Les étudiants doivent interpréter leur partition à tour de rôle.
- La première session où nous avions déterminé une chronologie de montage bout à bout fut une heureuse surprise. Par contre, au deuxième essai, il est apparut tant au niveau des auditeurs qu'au niveau des joueurs une baisse de la qualité de jeu.
Plusieurs causes peuvent être énoncées.(Edit)
- Une partition simple entraîne une lassitude du jeu si elle n'est pas enrichie et travaillée dans tout ce qu'elle contient (silence, attaque, relâchement, durée, qualité du geste...
- Rythme de l'ensemble, les séquences sont présentées les unes derrière les autres, elle font à peu près le même temps entre 2 et 4mn, elles ne sont pas bien distribuées dans la chronologie.
- Les partitions sont de qualités inégales, certaines devraient être raccourcies, d'autres ne sont pas encore bien jouées ou pas assumées.
- Ces accumulations et petites faiblesses ne relancent pas l'écoute et entraînent l'auditeur vers la réalité d'un à peu près.
Une troisième session est proposée, je prend place au milieu des acteurs et dirige les groupes en leur donnant signe d'arrêter ou de jouer, c'est un mixage en live.
Le public comme les acteurs et le meneur de jeu traversent ensemble au même moment diverses atmosphères jouées dans des procédés d'accumulation et restriction de masses sonores .
On peut alors commencer à percevoir des possibilités de travailler sur une dynamique d'un ensemble orchestré. (Edit)
Des figures en mouvements dans l'espace sonore pourraient apparaître tel que : émergences et disparitions, conquêtes et replis , flux et reflux, déploiement-rétraction , relais etc... Figures mouvantes et dynamiques utilisées dans la musique électroacoustique mixte.
Règles du jeu.(Edit)
un espace physique et imaginaire donné par un ensemble de haut-parleurs et de joueurs… (Edit)
- Téléphone, à l'heure H moins 2 minutes , tous les participants règlent leur réveil à X heure.
- A X heure >> sonnerie
- Compter un cycle de sonnerie et éteindre le portable.
- Silence, l'orchestre attend le signal des cartes à jouer.
- Au dessus d'une table, une caméra filme les mains d'un joueur qui en retournant certaines cartes dont : M, I, S, L, E, B, O, U, C, A, N, indique quel groupe doit jouer sa partition et quel groupe doit arrêter son jeu. Par exemple : la carte à jouer O est retournée avec les cartes I et U , les 3 groupes commencent leur jeu respectif jusqu'à ce que la carte O et I soit retournée sur le dos; alors Oet I suspendent leur jeu, seul U continue jusqu'à nouvel ordre. O et I se sont arrêtés au milieu de leur partition, leur temps de jeu est suspendus comme leur mouvement d'ailleurs, jusqu'à ce qu'un nouvel appel ait lieu. A un nouveau signal O pourra reprendre sa partition à l'endroit exact où il s'est arrêté.
- Si le meneur de jeu retourne toutes les cartes en même temps, alors tous les groupes jouent en même temps, c'est lui qui a M.I.S.L.E.B.O.U.C.A.N.
- Suggestions
- Au tout début, après le silence qui suit les sonneries de téléphone, un Boucan est nécessaire, je préconise que les groupes varient les niveaux d'intensités (du plus fort au moins fort) , pour tester différents changements d'échelles (sorte de diapason collectif).
- Pour le second Boucan j'aimerais tester pour chaque groupe une mise en boucle d'un court extrait; par exemple entre 4 et 8 secondes. Que chaque groupe répète à l'infinie chacune de leur boucle en y rajoutant un silence de 3 secondes tous les 3 cycles. Ce qui implique que le meneur de jeu soit aussi à l'écoute de la musicalité de l'ensemble.
Ces différentes contraintes créent une tension d'écoute, incitent les joueurs à rester dans le jeu, propose également des temps de corps suspendus. Ces corps suspendus à un nouvel ordre pourraient se mouvoir très lentement voire même se figer à l'attente d'un signal.
Déserts pour orchestre et bande de Edgar Varèse
C'est une musique hétérogène qui, au travers de tous les ingrédients qui la composent, charrie en même temps les formes et les intentions latentes du théâtre et de la mise en espace, de la poésie et de son ambiguïté prometteuse, de la rêverie, des non-dits et des hasards de l'expérience, de la géologie (avec laquelle elle a de nombreuses affinités), tout autant que celles du musical à proprement parler.
Celle-ci ne se conduit pas comme à l'ordinaire : il y a en elle une sorte d'impudeur généreuse qui offre à la fois le cru et le cuit (l'anecdote et la métaphore), une sorte d'humus riche qui ne demande qu'à être brassé pour s'incarner dans la vie des formes sonores. Les sons réalistes servent, entre autres choses, de repères émotifs à l'écoute : l'emploi du son anecdotique permet à l'auditeur de s'ouvrir aux fantasmes du compositeur, l'auditeur construisant alors son propre espace imaginaire. Et après tout qu'est-ce qu'un compositeur si ce n'est une personne un peu plus habile que d'autres, qui sait provoquer et encourager le public à s'écouter lui-même. In « Jacques Lejeune : Sonopsys n°2/3 » , éditions Liences.
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